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Quand la voix devient mise en scène…

enregistrer voix off


Un jeudi avec les élèves de première STMG en sortie pédagogique

Accompagner les élèves de la classe de première STMG pour enregistrer leur voix : voilà ce que ma collègue enseignante en Arts Plastiques, Sarah Tchouatcha me propose comme encadrement pédagogique pour le projet sur Mongo Beti, La Clairière en ce jeudi 22 Avril 2021. Nous partons en bus et nous arrivons près de l’Avenue Germaine à Mvog Ada dans les studios d’enregistrement.

Des studios de travail…

Nous sommes accueillis avec affabilité par l’ingénieur du Son que nous avons pu rencontrer dans une séance précédente, préparatoire, au CDI du Lycée Fustel de Coulanges. Trois salles, une consacrée à déposer des instruments traditionnels, une autre où travaille l’ingénieur du son avec son logiciel, et une avec le micro pour enregistrer les voix.

 

Enregistrement voix off

Les élèves écoutent les conseils de Sarah et la distribution des rôles est précisée. Ils ont chacun un document en main pour travailler leur rôle. Le jeu de mise en scène va commencer. Le studio de l’ingénieur est équipé d’un ordinateur muni d’un logiciel lumineux où il peut travailler en autre le séquençage des voix et leur mixage. Cela m’interpelle, me voilà plongée dans les coulisses d’un métier exigeant et minutieux.

Un ingénieur attentif et formateur pour le jeu de rôle des élèves

Avec son assistant, Sarah, nous tous finalement, nous guidons d’abord un élève très discret par nature qui doit jouer le rôle important du contrôleur traitre et cynique que l’on retrouve dans Ville cruelle plus précisément dans la scène du cacao. Miguel se met alors à répéter touche par touche, il parvient à se dépasser pour jouer ce rôle exigeant, c’est une grande victoire pour l’enseignante que je suis. L’élève peut être fier de lui ! Pour l’ingénieur du son le timbre et l’intonation de la voix sont essentiels pour rendre compte des caractéristiques du personnage. Le phrasé, les ruptures de ton, la coloration de la voix sont autant d’éléments examinés avec beaucoup de rigueur pour être exploités ensuite dans le mixage final qu’il va élaborer. Les rôles se succèdent, les mises en scènes et les personnalités de mes élèves se dévoilent à ma grande surprise parfois selon le rôle joué. C’est un travail qui exige une grande concentration, la palette des tonalités se dévoile et chaque séquence doit tendre à une perfection du son. L’on ressent des émotions parfois paradoxales lors de cet enregistrement, en effet le groupe de la classe et, nous encadreurs, pédagogues, nous rions à des moments pourtant tragiques dans le récit qu’il faut interpréter. C’est ainsi que je réalise o combien la technique et ses exigences doivent faire abstraction d’une émotion personnelle. Il faut créer, et ce, dans des conditions totalement détachées de ce qu’apporte l’auteur comme message.

La foule des paysans…

Le jeu de voix le plus étonnant fut celui des paysannes avec des élèves qui créent avec brio la scène, scène au parler populaire. L’ingénieur nous fait écouter le mixage et la scène prend vie. Les rires des élèves fusent dans cette sorte de tournage tonique !

Le ressenti des élèves

Les enregistrements sont terminés, j’interroge les élèves sur cette expérience. Ils sont unanimes, ils l’ont appréciée ! Ils ont découvert tout comme moi le beau métier d’ingénieur du son et son importance dans un documentaire. Ils sont marqués par cette journée un peu unique tout comme moi qui ne connaissais pas cette facette si importante dans le projet. Un métier a pris forme maintenant au fond de ma conscience. Et c’est avec grande joie !

                                                                                     Magalie Zoa Akoa, professeure de Lettres.

La clairère d'Eza Boto « Qui es-tu Eza Boto ? »

qui est tu Eza Boto


L’exposition « Qui es-tu Eza Boto ? » est un projet collaboratif entre les lycées Fustel de Coulanges et Vogt de Yaoundé et le lycée Corneille de Rouen au sujet de l’écrivain Alexandre Biyidi Awala et de son livre « Ville Cruelle » exposé à l’entrée de l’Institut Français de Yaoundé.

Alexandre Biyidi Awala est un écrivain camerounais qui a écrit un livre, « Ville Cruelle » sortit en 1954 qui démystifie le système colonial. L’exposition met en scène ce livre.

L’œuvre est mise au scène au moyen de plusieurs techniques artistiques : le dessin, l’écriture, la photographie, les objets ainsi que l’audio-visuel.

On peut y voir des représentations des habitants de Tanga, la ville fictive du livre,  ainsi que de l’aqueduc dessinés par des collégiens.

Des extraits sont peints sur les murs de l’exposition.

On peut également voir les photos de l’auteur, de sa machine à écrire ainsi que des originaux écrits sur la machine ainsi que des photos d’époque du lycée de Rouen où il a enseigné.

Des livres de l’auteur traduits dans d’autres langues sont exposés sous cadre.

Toutes ces représentations sont exposées sur les murs du couloir de l’entrée de l’IFC.

Auteur : Jules Van den Broeck, élève en 5 A

 

eza boto sceno

 

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